Cielo estrellado.
La casa abandonada
huele a jazmín.
Ciel étoilé.
La maison abandonnée
sent le jasmin.
Sobre el silencio
de las hojas caídas
llueve otra vez.
Sur le silence
des feuilles tombées
il pleut de nouveau.
Noche estival.
En medio del
silencio
cae una fruta.
Nuit estivale.
Au milieu du silence
un fruit tombe.
Día de lluvia.
Las hamacas vacías
sobre los charcos.
Jour de pluie.
Au-dessus des flaques.
Les hamacs vides.
El malezal
doblado por el viento.
Domingo a solas…
Les mauvaises herbes
ploient sous le vent.
Dimanche solitaire...
Noche
templada.
En la magnolia abierta
toda la luna.
Nuit douce.
Dans le magnolia ouvert
toute la lune.
Hogar de ancianos.
Miradas al camino
cubierto de hojas.
Maison de retraite.
Coups d’ceil sur le chemin
couvert de feuilles.
Luna de agosto.
Junto a esta misma estufa
mamá tejía.
Lune d’août.
Près de ce même poêle
ma mère tricotait.
En la hojarasca
ese
pájaro yerto.
Más frío
el aire...
Dans les feuilles sèches
cet oiseau sans vie.
L’air est plus froid...
El sol y el viento
―en las sábanas limpias―
duermen conmigo.
Le soleil et le vent
―dans les draps propres―
dorment avec moi.
En el andamio
silban
los albañiles.
Luna de día.
Sur
l’échafaudage
les maçons
sifflent.
Lune de
jour.
Por la ventana
algo menos de cielo,
algo más de olmo.
Par la fenêtre
un peu moins de ciel,
un peu plus d’orme.
Olor a lluvia...
El sonido del cántaro
mientras se llena.
Odeur de
pluie...
Le son
de la cruche
qui se
remplit.
Brisa de otoño.
Las hojas al caer
tocan sus sombras.
Brise d’automne.
Les feuilles en tombant
touchent
leurs ombres.
Leve sonrisa,
al
cuarto del enfermo
entra la
luna.
Léger
sourire,
dans la
chambre du malade
entre la
lune.
Teje en silencio.
A veces su mirada
no está en los puntos.
Elle tricote en silence.
Parfois son regard
s’éloigne des mailles.
Plaza de barrio,
entre
huellas de niños
las de
palomas.
Place de
quartier,
parmi
les empreintes des enfants
celles
des pigeons.
Luna de marzo:
los sauces del arroyo
tocan su luz.
Lune de mars:
les saules du ruisseau
touchent sa lumière.
Viento del sur
―aún no
ha salido el sol―
olor a
pan.
Vent du
sud
―bien que le soleil ne soit pas levé―
ça sent le pain.
Cae una hoja:
tiembla el cielo del lago
por un momento.
Une feuille tombe:
le ciel du lac tremble
un court instant.
Publicado
por l’Association Francophone de Haïku
Del
libro Gotas de Luna – Haikus – Ediciones del Autor - 2015
Traducción a cargo de Isabel Asúnsolo
Juan Carlos
Durilén
Córdoba
(Argentina), marzo 2018